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"Si je ne t'avais pas rencontré je n'aurais pas pu t'oublier"

20 février 2017

Il est devenue simple de vivre sereine/ ce rêve

Philémon, 

 

Je ne m'attendais plus à recevoir ton message. Bizarrement, il est bon d'être sans attentes. 

J'apprends à mourrir tous les jours, à mes attaches, à des relations, à des frustrations, à une façon de me vivre, de vivre les autres, et qu'est-ce que ça fait du bien ! 

C'est peut être l'effet du printemps, peut être, mais cette sensation de paix qui monte en moi c'est inouie et incomparable avec tout autre état que j'ai pu ressentir dans ma vie. Même l'amour n'arrive pas à la cheville de ce sentiment. Je suis là, moi, présente, à ce moment T de ma vie et je rêve de nulle par ailleurs, j'ai la sensation que tout est parfaitement parfait, que le passé est parfait, que mon présent est parfait, comme si je saisissais qu'il y avait ici pour moi un plan bien plus grand et joyeux que mes petites peines d'osillon pleurnicheur. 

J'ai quitté une semaine de cours intitulé "philosophie et éducation", on a parlé de relation et d'altérité tous les jours. Et puis je lui ai dis MERCI JE T'AIME ADIEU c'est l'heure pour moi de grandir sans lui. Le feu, adieu, la bougie brule depuis trois jours maintenant. Elle a raison Claire, on peut allumer des bougies pour aider ceux qu'on aime à nous quitter pour un ailleurs heureux. 

J'ai tant de choses à apprendre et tant de choses à transmettre, la vie ne prends sens que dans cette relation de donner-recevoir, sinon je m'étiole et plus rien de circule. 

 

DILOUM DILOUM

 

Tu me fais rire avec tes histoires et ta passion des détails pour cette Claire qui a l'air tout à fait charmante. Rhodonite. Amour inconditionnel. Tu devrais faire ton thème christal. 

J'avais peur que plus je grandisse, moins je sois en relation avec les gens, prise dans un quotidien capitaliste et frénétique où j'amais rien ne s'arrête, où la fatigue empiète, où l'inquiètude grignote tout et que je sois obligée de planifier mes loisirs. Putain c'que j'avais peur de ça. Mais balec' mec, j'ai des envies pleins le coeur et plein la tête, j'ai des envies de relation plus fortes que jamais, de mise en relation je dirais, de création, on est tellement des enfants de l'Univers qu'est-ce qu'on attend bordel à queue pour se regarder, pour se dire: "Tiens, sympa ton idée, et si on essayait" et si on OSAIT le désaccord, waouuuuh chouette programme. 

J'apprends que communiquer c'est partout tout le temps, que je peux dire les choses et que si on accepte de se critique sans se juger, on peut alors évoluer ensemble aaaaaah chouette programme je vous dis ! 

 

D'abord, je faisais comme je pouvais.

Ensuite, j'ai contacté mes sens. Tiens, il pleut et ça me fascine. Puis les odeurs, les couleurs. Il n'y a rien de plus érogène que lorsque je sens le soleil du printemps réchauffer mon visage.

Après est venu l'envie de mourrir. Si je peux vivre, alors je peux mourrir, n'est-ce pas génial ? Mourrir pour acceuillir le nouveau bien sûr ! 

Aujourd'hui, l'autre arrive. Cet autre qui me dérange, rigide, cet autre qui m'impressionne, cet autre qui m'aggripe, cet autre qui me fui, m'admire, cet autre qui me parle vrai, cet autre qui m'aime, cet autre qui voudrait bien qu'on se rapproche. Je me suis prise pour un renard farouche alors que je suis une putain de loutre, je suis la meuf la plus family love qu'il soit, je guête l'autre dans mon petit bosquet, prête à jouer, la queue battante et les moustaches frétillantes.

Rah ! 

 

Qu'en est t-il de ton voyage alors ? De ce passé qui ne passe pas ? 

Choisis la vie copain !

Choisis de partager ton pain !

 

J'ai bien reçu ta photo, mais avec le contrejour je vous vois mal. Vous êtes mignon, pudiques et tenus à distance. Pas un selfie de loveur quoi. Mais il y a parfois plus de love dans la pudeur que dans la fusion où on s'annhile. 

La Saint Valentin je ne l'ai même pas vu passer. Fiouuuuuuuuuuuuushhhhhhh telle une étoile filante dans un ciel que je ne regarde pas car... 

seul ici et maintenant compte vraiment. Oklm. 

 

 

 

 

APL MOI,  PETIT BOUQUET DE ROSES PETILLANTES

PETIT LOUSTIQUE

<3 

 

 

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14 février 2017

Bretagne

Chère Maëlle, 

 

Me revoilà ! As tu reçu la photo que je t'ai envoyé ? C'est Claire et moi, en Bretagne. Je parie que tu as halluciné ! Comment je m'en suis retrouvé là ? Grâce au chaton noir que j'ai accueuilli. Un beau prétexte pour inviter Claire. Le caresser. Le trouve trop "cute". Mais c'est elle qui est trop cute ! Elle le trouve "mignon" et moi je la trouve désirable, et je me délecte de mon anarque de la mignonerie. 

La meuf, pas dupe, me sort un jour: "Tu viendrais avec moi en Bretagne pour quelques jours ? Ou peut être que d'abord je devrais adopter un chaton pour t'appâter.". Elle m'a dit ça en se délectant de sa punch line, je l'ai bien senti, j'ai rougi, sacré histoire. Quand je suis trop prêt d'elle mon coeur s'emballe. Si il s'agit de fermer la porte et qu'elle m'attend, adossée contre le mur, à quelques centimètres de moi, je n'arrive plus à mettre ma clé dans le trou. 

Je te vois venir.

C'est différent. 

Elle a souvent les mains froides. C'est ce qui m'a marqué, en Bretagne. Le deuxième jour on est allés dans une cathédrale. Arrivés à hauteur les bougies qui brulaient, les petites chauffes plat rouges et les grandes blanches, on s'est tu. Comme ça, spontanément. Elle a pris une neuven qu'elle a allumé, puis elle a glissé six euros dans la boite métalique. J'ai pas tout de suite vu qu'elle pleurait. Je me suis approché d'elle, mais elle n'a pas bronché. Elle m'a simplement dit: "Si tu souhaites faire le deuil de ton voyage, tu peux allumer une bougie et laisser les souvenirs te quitter. Dans la tradition Juive, on dit que la lumière aide à monter les morts. Ton voyage, c'est comme un mort. Il pleut s'en aller si tu le désires, si tu lui demandes." Elle a marqué un temps avant de conclure: "Le passé, c'est une imposture. Seul ici et maintenant compte vraiment.". 

J'ai vu chez elle une profondeur que je n'avais jusqu'alors jamais apperçu. Bien sûr, je m'en doutais. Je me doutais de sa sensibilité. On ne rencontre pas un visage comme ça, une allure comme ça, un regard comme le sien à chaque dynastie. Je ne sais pas comment expliquer, mais il y a chez elle une fellure qui embrasse mon coeur. 

 

C'est la Saint Valentino poto ! Et devines quoi ? je l'invite dans mon feu taudis ! 

 

Le progrès a un nom

Il s'appelle Philémon

 

 

T'm bisous

Utilise des bougies

Pour faire mourrir les souvenirs qui t'empêchent de grandir   . . . 

 

15 avril 2015

C'est dur de refermer l'armoire

Philémon,

 

tu ne m'as pas répondu. Peut être es-tu trop occupé par ta vie d'homme amoureux ?

Amoureux ?

 

Claire c'est un joli prénom, aujourd'hui je le ressens plus que jamais. Le prénom Claire impose en lui même déjà quelque chose. Il n'est pas neutre. Je crois qu'il fait parti des prénoms qui prêtent à aimer. On peut aimer les Claire parce que quelque chose de clair c'est quelque chose qui ne peut pas faire mal. On aimerait se lover dans les bras des Claires mais quelque part on ne peut pas parce qu'elles gardent des mystères, les mêmes que ceux des eaux transparentes des lacs nordiques.

Claire c'est un prénom qui appelle à la lumière, non pas Christique mais plutôt à la lumière honnête. Je met en lumière ce qui est important. Je ne t'appartient pas. Je ne te ferais pas défaut. Claire c'est un prénom court et qui sort de la bouche avec la même sonorité que "air". Le C qui sonne comme un "Ke" donne de l'élan.

"Claire".

Claire c'est un prénom qui acceuille la personnalité autant qu'il la guide. On pourrait être nombreux à porter ce prénom, et bien sûr ça ne serait jamais pareil.

 

Le printemps revient. La vitesse à laquelle éclosent les bourgeons est stupéfiante. Crois tu que je pourrais éclore à la même vitesse ?

Ahah.

Philémon, je sens que je vais bientôt quitter ma ville. Je n'ai pas le temps de me refaire de nouveaux souvenirs, tout ici est impregné par elle. Il faudrait pouvoir vivre sans ouvrir ses souvenirs. J'envie les animaux car parfois je suis obligée de crier, de m'attraper la tête, de fixer un point pour penser à autre chose, pour que les souvenirs disparaissent. Ils m'innondent comme des bouffées de tristesse.

Pourtant le passé n'est pas triste, aujourd'hui mon présent fait sens. C'est ma cohérence qui me tient, et mon envie de grandir. 

 

Il persiste de grandes injustices dans ma tête mais la vrai logique des choses est une logique du coeur, et si l'univers t'amène ce qui est bon pour toi, tu n'as qu'à agir dans le sens de ce qu'il t'envoit.

Nos chemins ont divergés.

Je fais des choses seule et pour moi. Je marche. Je découvre des endroits. Je ne pense plus. J'observe les gens. J'aime sentir mes mains qui brulent quand j'aime. Cela m'arrive lorsque je suis émue par la nature, par des paroles, des attitudes, par une sensation. Mes mains brulent. Je pleure parce que je suis heureuse d'être en vie.

Tu vois,

je vis des grandes tragédies,

mais je suis sur la bonne voie car je me sens infiniment reconnaissante de la vie.

 

Et toi toi toi Philémon ? Et toi ?

 

 

Puss Puss

Ami de moi

 

 

13 septembre 2012

Philemon de la nuit

   Alors elle s'appelle Claire, la fille de la poste? C'est joli, j'aime bien. Tu sais, c'est peut être pas si mal un chat. J'ai appris que le ronronnement d'un chat est aussi puissant que le OM tibétaint, ou qu'il est sur le même taux vibratoire, un truc dans le genre. Je ne sais pas trop ce que ça veut dire mais ça m'a l'air bien. J'ai découvert une chanson absolument géniale il y a quelques jours. Tu dois me promettre de l'écouter avec tes quarante six oreilles ouvertes. http://www.youtube.com/watch?v=KznWtyynXb0 

Je crois que ce mec est un génie. Un génie seul et triste, mais un génie quand même. J'aimerai bien avoir une grosse déception amoureuse, un truc bien lourd comme ça qui fasse que je puisse pleurer sur cette musique, parce que pleurer sur cette musique ça doit être vachement bien. Mais aujourd'hui je vais bien. Pleure un peu pour moi s'il te plait, juste un peu si tu peux. 

Je me suis découvert une passion pour la Finlande. Mais si j'y vais c'est avec quelqu'un, quelqu'un que je ne connais pas encore. Je trouve ça démentiel et palpitant de me dire que dans un mois je serais à la fac et que durant toute l'année je vais rencontrer des gens. Et puis je vais prendre le train, tous les matins, toutes les fins d'après midi. Le voyage n'est pas désagréable, c'est aérien, on survole de jolies villes.

Ah si, un truc quand même. J'avais planqué sa photo quelque part dans ma chambre que je m'étais éfforcé d'oublier. Ca avait miraculeusement marché, j'avais d'ailleurs essayé de retrouver le polaroïde quelques mois plus tard mais juste impossible. Et puis il y a quelques jours j'ai demandé à ma mère de chasser une guêpe qui s'était outrageusement infiltré dans ma chambre, et en voulant la chasser ma mère a prit le vinyle de Hair et j'ai vu la photo, accroché au mur. Je te jure, j'ai fallis tomber, je ne m'y attendais pas. Je me suis souvenue de son visage, et de ses mains fines que la lumière du flash ont rendues blanches. On distingue mal ses traits on voit juste ses yeux et sa grosse écharpe, mais ça suffit je crois. 

 

Assez parlé de moi, dis moi où tu en es maintenant avec Claire. Tu sais à propos de ton chat, si t'as vraiment pas d'idée et que tu te sens vraiment seul, tu peux toujours l'appeler Claire hahaha...  

Non sérieusement. Dis moi tout. 

 

                           

                                B.I.S.O.U.S  

 

26 décembre 2011

L'automne

Tu sais Maëlle, je ne pensais pas que tu pourrais me comprendre. Je suis vraiment surpris, et finalement pas si seul.

Aujourd'hui on est le 15 Novembre, c'est l'automne. Les saisons sont les seuls choses que je vois passer. J'ai l'impression de vivre réglé par la météo, à défaut d'être réglé par les autres. Si je sortais de chez moi pour faire autre chose que mes courses et aller chercher mon courrier, peut être que je me sentirais un peu moins seul.

Tu sais je t'avais parler de mon idée d'adopter une poule. Figure toi que j'ai laissé tomber l'affaire, car la postière, qui d'ailleurs s'appelle Claire, m'a parlé de gens qui cherchaient à donner un chaton. Tu crois que c'est une bonne idée, un chaton? Un autre petit être à gérer, déjà que je ne sais pas me gérer moi même. Je comptais y réfléchir mais tu sais Claire, elle a vraiment de beaux yeux bleus, et quand elle sourit, je ne peux plus faire grand chose, plus dire oui ni dire non, j'acquiese et je feins l'indifférence. Je crois que je suis très mauvais acteur parce que des fois elle éclate de rire. A mon avis elle m'a démasqué. Tout ça pour dire que j'ai dis oui. Au chaton, je veux dire. Il a quelques mois, il est tigré, c'est un chat de gouttière quoi. Je vais le chercher mercredi. Du coup je dois acheter pleins d'autres trucs, un bac à littière, des croquettes, de l'herbe à chat, enfin tu vois des trucs pour chat. Il n'a pas encore de nom, t'aurais une idée? Je t'avoue être un peu submergé.

 

Mon ami de Mont Isa m'a envoyé une lettre, elle m'a promis qu'elle viendrait en France bientôt. Je ne peux pas l'acceuillir dans mon taudis, mais j'ai encore le temps d'être sale, elle a dit qu'elle viendrait dans quelques mois.

 

Bref, je me rend compte que je n'ai fais que te parler de mon chat, c'est pas très folichon. La prochaine fois j'essarai d'être plus bavard mais auourd'hui je suis fatigué.

 

 

Bonne soirée Ma elle

 

 

Ailes vertigineuses

 

 

Philémon

 

 

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30 mai 2011

Rise up

Tu me fais chier Phil, tu me fais super chier, parce qu'en toi, je me vois, et que je comprend que trop ce que tu vis. Mais le passé, c'est un sale truc quand tu n'arrives pas à le canaliser, à faire la paix avec lui. Le passé peut foutre une vie en l'air. Je sais, un deuil c'est long, le deuil d'un voyage, c'est des émotions à vif que tu dois éteindre pour les empêcher de te consumer. Le manque, aussi. Mais c'est nécessaire, bien sûr. Ne pense pas que tu ne t'en relèveras jamais, tu n'as pas encore découvert la force que ce voyage t'a donné, mais son intensité laisse autant de séquelle que de puissance à ton âme. C'est le juste équilibre, le yin et le yang. Tu es dans la phase 1, sans vouloir trop cataloguer. La phase 1, c'est quand tu réalises que c'est finis, que c'est passé, et donc intouchable. Que tout ça putain, tout ça tu ne pourras pas le revivre. Ensuite il y a la phase deux. La phase de colère. La phase où tu hais les gens qui sont extérieurs à ce que tu as vécu parce que eux, eux ne peuvent pas comprendre, eux ne l'ont pas vécu. C'est une phase assez dégeulasse mais elle est essentiel pour qu'un deuil soit complet. Puis la phase 3. C'est la phase d'acceptation bizarre, la phase où tu te résigne, où tu souris au lieu de pleurer, ou tu comprends un peu. Enfin la phase 4 peut prendre des années. Tu acceptes ce que tu as vécu et ce par quoi tu es passé, et tu ressens tout ce que ce voyage t'a apporté. Comment il t'a fait grandir et pourquoi. Cela peut durer toute une vie, et des gens sont morts sans comprendre. Mais une fois cette phase terminée, alors la paix tu trouveras enfin jeune padawan. 

 

Ne cherches pas à sauter d'étapes, sache seulement que tu ne vis aucune fatalité. 

 

 

Je t'embrasse Philemon

 

Forêt de conifère

 

 

Maëlle

26 mai 2011

Je boude la vie

Désolé de te répondre seulement maintenant, après 3 mois d'attente, mais il faut du temps. Les impots, les factures, les supers marchés, Paris, les mères à la sortie des écoles, les derniers cris des enfants le soir, non pas que l'homme me dégoûte mais je me sens lasse, comme si je n'avais pas la force de reprendre ma vie. As tu déjà fais un rêve dont tu ne voulais pas te réveiller? Je me sens exactement pareil, sauf que moi, je n'ai aucun réveil à lancer par la fenêtre. Je suis amère et je perd de mon bronzage, comme si les traces de mon voyage s'effacaient lentement. L'hiver me brûle, c'est infernal, je veux du soleil, je veux repartir. C'est surement un caprice de Globe Trotter me diras tu. Oui, surement. Mais même Cyrano de Bergerac que je prenais auparavant plaisir à lire me paraît fade. J'ai perdu le goût, alors le soir, dans ma chambre, j'ouvre le tiroir qui recèle toutes mes merveilles et je relis mes carnets de voyages. Ce tiroir contient vraiment n'importe quoi, du bout de bois le plus insignifiant à la dernière lettre de mon amie de Mont Isa. Et puis je pleure. Je pleure longtemps et je laisse mes larmes couler, comme si elles m'épuraient, et que quand je n'aurais plus d'eau, je pourrais enfin passer à autre chose. Mais je finis toujours par m'endormir dans toutes mes merveilles sans avoir finis ma déshydratation. Tu te rend compte, ça fait 3 mois que j'ai pas de boulot! Heureusement que j'ai des aides financières, moi qui pensait que l'état n'avait pas de pitié pour les rebelles comme moi qui sortaient du circuit un temps. Finalement, je m'étais trompé. Mais je sais que ça ne durera pas longtemps, hélas. 

 

A la poste j'ai rencontré un fille. Elle est gentille, elle demande toujours comment je vais, puis elle me donne les dernières lettres de mes amis Autraliens qui viennent d'arriver. La poste, qui avait interrompu sous ma demande le service jusqu'à ma boite au lettre, ne l'a pas encore restauré. Du coup, je suis obligé de sortir mon cul de crouton moisis hors de chez moi. Ô effort. Les lettres sont mon seul lien avec l'Australie, alors je me motive, j'enfile un vieux joggin et je sors. 

Bon, Maëlle, j'ai pensé à un truc. Rigole pas hein. J'y ai sérieusement pensé. Voilà, comme je me sens seul et que je rejette la compagnie des gens, j'ai pensé à adopter une poule. Ca demande de l'attention une poule, peut être que ça comblerait le vide de mes journées. Qu'en penses tu?

Répond moi un jour peut être, même si tu dois être un peu faché contre moi. Toi, t'es la seule personne qui ne me gave pas, alors si tu veux me fausser compagnie, je comprendrais, mais si tu peux éviter, c'est cool aussi. 

 

Papillon sacré 

 

Philemon (avec l'accent Anglais)

 

 

22 mars 2011

Mon quotidien

Je suis contente que tu sois revenu Phil. Tu m'avais manqué. Pardon, mais je suis plus humaine que toi je crois. 

Ton voyage vend du rêve! J'aimerai qu'on parte ensemble, un jour. Oui, emmène moi. As tu vu des paresseux? Il paraît que le paresseux est l'un des animaux le plus mystérieux pour les scientifique. J'aimerai pas me réincarner en paresseux. Manger des plantes et prendre trois jours pour aller faire pipi.

J'ai beaucoup réfléchi sur les paresseux ces derniers temps, et je me suis demandé: Penses tu qu'ils soient dans un autre espace temps que le notre? Je ne sais pas, prenons par exemple superman. Enfin un gars qui va vite. Qui peut tout faire super super vite, genre monsieur vitaissedeulalumiaire. Tu penses que monsieur vitaissedeulalumiaire voit les choses pareilles que nous? Si il est capable de faire un allé retour Paris Madagascar en moins de 2 heures, et nous en euh... 15 heures (?), alors j'en viens à la conclusion que nous sommes un peu les monsieur vitaissedeulalumiaire des paresseux. 

Bon, d'accord, ils ne sont pas au même stade de conscience que nous, mais même. D'un côté, j'ai peut être tord. C'est vrai, ils voient autour d'eux un éco-système qui évolue vite, ils sont surêment habitués, ils ont du apprivoiser la vitesse (mentalement, s'entend). 

Sinon, mon quotidien n'a rien de bien incroyable. Je suppose que tous les occidentaux disent ça, entre deux cafés. Il est 22 heures, je ne me sens pas vraiment d'humeur à me lamenter, surtout qu'aujourd'hui j'ai passé une agréable journée. Ca fait du bien de passer une journée sans être blasée. Tu sais, je me rend compte que je fonctionne beaucoup par les rêves. Si j'ai fais de chouettes rêves pendant la nuit, alors ça déterminera mon humeur de la journée. Et vis versa. Sauf que les rêves, c'est mon subsconscient, et autant dire que c'est vachement chiant d'être régie par son subsconscient. Peut être que la vie c'est 90% d'inconscient, c'est possible ça, mais je préfère ne pas en avoir conscience. Lorsque je vais passer une mauvais journée, je le sais dans les dix secondes qui suivent mon réveil. Et vis versa. 

Sinon, ça fait deux semaine que je tousse, et pas une toux de lopette hein, une toux genre t'as un rat coincé dans la gorge et dès que tu respire il couine. J'adore les rats des gorges. 

Je ne sais pas si tu as eu le temps de te mettre à la page de l'actualité mais au Japon c'est la cata. Renseigne toi et tu comprendras. 

D'ailleurs, demain il paraît que le nuage radio actif passe par la France. Mais bien sûr, et vive l'information, "aucun risque pour la santé". MON CUL. Mange des algues, ça contient de l'iode, et l'iode ça empêche les particules de s'agriper à ta traché-bidule. Vive la vie!

Vraiment ravie de revoir de toi, de pouvoir te parler à nouveau. 

 

Ps: Je ne vois déjà plus la forme de son visage. 

 

 

Arc en ciel 

 

 

Maëlle

21 mars 2011

L'autralie.

Je suis revenue de mon voyage en Australie ce matin, je suis épuisé et j'ai le décalage horaire dans les pattes, je pense que je vais bientôt aller me coucher. Ca fait bizarre de revenir en France, je crois que tu ne t'imagines même pas tout ce que j'ai vécu là bas, parmi les eucalyptus et les plati-pouces. 

Je me sens un peu comme I will do de Moriarty. 

Je pense que tu aurais aimé l'Australie, un jour je t'emmènerai loin, et je te promet que tu échapperas au "foutu sentiment" que tu me décris dans tes lettres. Je te promet de te faire oublier l'ennui mieux que personne, de te faire goûter à l'absolu.

En Australie, il y avait des chevaux sauvages, ils étaient beaux sous la lune. Je n'ai pas pris de photo, j'avais trop peur de passer à côté des choses, de faire comme tous ces touristes qui ne vivent qu'à moitié ce qu'ils voient, qui ont tellement peur d'oublier qu'ils photographient tout. A la photographie, je préfère le dessin. J'ai dessiné beaucoup de choses, je te montrerai mon carnet. Je me sens rempli de vie, je connais les motels, les routes larges et rouges, les couchés de soleil qui feraient frémir le moins sensible des hommes. Toutes mes chaussettes sont trouées, mes chemises irrécupérables, j'ai peur d'ouvrir mon sac, j'ai envie de toujours tout laisser derrière moi. Je ne sais pas si je parviendrai à ne pas pleurer, j'ai connu des gens tellement vrai. Je crois que je peux aimer à nouveau la vie. Je ne sais pas si les occidentaux aiment vraiment la vie, si tu leur demandes c'est entre deux cafés qu'ils te diront que oui. Là bas, en Australie, j'ai connu plus de plénitude que l'amour peut m'en offrir. Besoin d'aucun produit, j'étais face à ce que j'étais profondément, sans détour et sans retour.

Toutes ces paroles doivent te parraître bien niaises, bien idealisées, et je me lasse moi même à te raconter l'inénarrable. Maëlle, je te promet de t'emmener. 

En attendant, je veux que tu me racontes tout ce que ta plume n'a pas eu le courage de me raconter dans tes lettres, je veux connaître les tourments de ta vie, fais moi rêver, j'ai besoin de quotidien, parle moi du tient. 

Coeur. 

 

 

Philemon. 

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"Si je ne t'avais pas rencontré je n'aurais pas pu t'oublier"
  • Philemon, c'était un peu moi, un peu lui, un peu nous, un peu l'arc en ciel de ma vie, le champignon comestible de ma soupe, l'homme que j'aurais aimé être, un chat, une chaise au soleil, un crayon à papier qu'on arrive pas à tailler, Philemon.
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